lunes, 4 de agosto de 2008

IDs de Película: Adèle (La fille sur le Pont)


Siguiendo con la serie de Idiotas Desamparadas de película, hoy la más ID de todas. Extractos del monólogo de Adèle al inicio de La fille sur le pont, de Patrice Leconte. Un verdadero himno.

(En versión original y en español. Traducción: Xi)

Adèle:

(...) Siempre es así conmigo: comienza mal y termina peor. Jamás le acierto al número.

(...) La mala suerte no tiene explicación, eh... es como el oído musical, si quiere: se tiene o no se tiene.

¿Conoce los papeles en espiral, con pegamento, que atraen a las moscas? Así soy yo. Las historias horrendas, no hay ni una que me pase por el lado. Será que hay gente así, que hace de aspiradora, para aliviar un poco a los otros. Jamás le acierto al número. Todo lo que intento, fracasa. Todo lo que toco, se transforma en porquería.

(...) ¿Es gracioso, no? Como la gente puede parecer enamorada, sin estarlo para nada. Debe ser algo fácil de imitar.

Tal vez nunca he merecido algo mejor. Eso debe estar escrito en alguna parte, no sé dónde. Hay quienes están hechos para vivir gozando; yo no me he pasado un solo día de mi vida sin que me engañen. Todo lo que me han prometido, siempre me lo he creído. Y jamás he logrado nada: ni servir para algo, ni contar para alguien, ni ser feliz.

Cuando era pequeña, no tenía más que una idea: crecer. Quería que pasara más rápido. Pero ahora, no sé para qué sirvió todo eso... ya no lo sé. Hacerse más vieja...

Tengo la impresión de tener frente a mí algo como una sala de espera, en una estación, con bancos y corrientes de aire. Y tras el vidrio, cantidad de gente que pasa sin verme. Están apurados, toman trenes o taxis, tienen un sitio adonde ir o alguien con quien encontrarse. Y yo sigo sentada aquí: espero.

Psy: Espera qué, Adèle?

Adèle: Que me pase algo.
-----------------------------------------------------------------------------

Adèle:

(...) C'est toujours comme ça avec moi : ça commence mal et ça finit encore plus mal. Je tombe jamais sur le bon numéro.

(...) La poisse, ça s'explique pas, hein... C'est comme l'oreille musicale, si vous voulez: on l'a ou on l'a pas.

Vous savez les papiers collants qui attirent les mouches en spirale? Mais c'est moi craché. Les histoires moches, il n'y en a pas une qui me passe à côté. Faut croire qu'il y a des gens comme ça qui font aspirateur pour soulager un peu les autres. Je tombe jamais sur le bon numéro. Tout ce que j'essaye, ça rate. Tout ce que je touche, ça se transforme en vacherie.

(...) C'est marrant, hein? Comme les gents peuvent avoir l'air d'amoureux en l'étant pas du tout. Ça doit être quelque chose facil à imiter.

Peut-être que j'ai jamais mérité mieux. Ca doit être écrit quelque part, j'sais pas où. Y en a qui sont fait pour vivre en rigolant, moi j'ai jamais passé un seul jour de ma vie sans me faire avoir. Tout'ce qu'on m'a promis, j'ai toujours cru. Et j'ai jamais reussi à rien: ni à servir à
quelque chose, ni a conter pour quelqu'un, ni à être heureuse.

Quand j'étais petite, je n'avais qu'une seule idée: c'était de grandir. Je voulais que ça aille plus vite. Mais maintenant, je ne sais pas à quoi ça a servi tout ça... je sais plus. Devenir plus vieille...

Ce que j'ai devant moi, j'ai l'impresion que c'est comme une salle d'attente, dans une grande gare, avec de bancs et des courants d'air. Et derrière la vitre, des tas de gents qui passent sans me voir. Ils sont pressés, ils prennent des des trains ou des taxis, ils ont quelque part où
aller, quelqu'un à retrouver. Et moi je reste asisse là: j'attends.

Psy: Vous attendez quoi, Adèle?

Adèle: Que m'arrive quelque chose.







ID viendo primera escena de La Fille sur le Pont (Patrice Leconte)
Y en español (versión ibéricajj)

No hay comentarios: